C’est avec grand plaisir que je vous retrouve pour vous donner des nouvelles des académiciens égyptiens.
Pour ce qui est de la première promotion et de ses 9 joueurs, le quotidien du terrain consiste, depuis quelques temps, à travailler les « détails », à apporter quelques retouches, devant le but, sur les coups de pied arrêtés, défensifs ou offensifs, sans toutefois négliger ce qui est à mon avis l’essence même du football à savoir le jeu lui-même. Après maintenant 4 ans et demi d’académie, les bases sont solides : ils savent ce qui leur est demandé et comment l’obtenir !
Concernant la 2ème promotion et ses 10 joueurs, j’avoue qu’ils me bluffent chaque jour un peu plus !!! Ils sont très travailleur (ils seraient vite remis en place par les « grands » si
ce n’était pas le cas !), aiment jouer, je veux dire que je sens qu’ils prennent réellement plaisir à effectuer un une-deux, à marquer après une belle action, à poser des problèmes à leurs adversaires lors de leur match 5 contre 5, ils pourraient jouer des 5 contre 5 à longueur de journée, ne s’en lassent jamais mais effectuent les exercices de conservation de ballon avec le même sérieux et la même envie.
Je me doute bien que tôt ou tard, ils seront comparés à leurs aînés. N’aimant guère les comparaisons en général et celle-ci en particulier encore plus, je vais vous raconter ce qui c’est passé il y a quelques jours lors d’une réunion à laquelle j’avais conviée les 20 joueurs des 2 promotion. J’effectue ce type de discussion en groupe pour leur donner la parole, savoir ce qui leur plaît, ce qu’ils voudraient voir changer, en dehors de leur coach bien sûr… Cette discussion intervenait après un match 5 contre 5 de la 2ème promotion où je m’étais surpris un grand nombre de fois à féliciter tel ou tel joueur pour un dribble, une passe, un autre pour un placement intelligent, une équipe entière pour une magnifique action, une autre pour un grand investissement défensif obligeant leurs adversaires à jouer juste et vite,etc… Je me retrouvais donc à les féliciter du travail qu’ils effectuaient ainsi que de leur sérieux quand, petit à petit, je me suis retrouvé à leur dire qu’ils devaient prendre exemple sur les « grands », qu’ils devaient avoir comme objectif d’être meilleurs qu’eux et c’est à ce moment-là que j’ai vu dans les yeux de tous les académiciens la même question, pour les 9 grands : « …Hé ! coach, tu vas quand-même pas nous dire qu’ils sont meilleurs que nous au même âge ? », les petits : » s’il te plaît Cap’tain, tu peux nous dire si on est aussi bons voire meilleurs que les « grands » au même âge ? « , je m’en suis sorti par une pirouette, difficile, et qui d’ailleurs laissait sceptique petits et grands, au moins ils étaient d’accord sur ça…
Au niveau de la scolarité, nous avons eu le plaisir de recruter différents professeurs pour les cours, la situation s’étant quelque peu calmée dans le pays pour permettre le déplacement de ces professeurs de Suez à l’académie, distante de 35 km de leur ville.
J’espère que tous les académiciens arriveront à préparer les examens scolaires prévus mi-mai dans les meilleures conditions, je suis conscient néanmoins, qu’avec la période de crise que traverse le pays, d’autres échéances immensément plus délicates se profilent également, à savoir les élections présidentielles durant ce même mois de mai.
Mustapha Kharoubi directeur tecnhique de l’Académie du Caire