Dans un article paru dans le journal «Le Parisien» du 21/05/2012, la tactique de la rumeur à la fois floue et fausse est employée pour déconsidérer nommément la personne de Jean-Marc GUILLOU. Aussi il nous a semblé utile d’y répondre ne serait que pour contrebalancer des propos un peu affligeants et, surtout, malveillants, émanant de ceux qu’un partenariat entre le PFC et Jean-Marc GUILLOU dérange.
Comme l’a dit Jean-Marc GUILLOU au journaliste de ce journal, nous n’avons pas l’intention de polémiquer et rentrer dans la critique systématique de nos concurrents. Mais cela ne nous interdit pas de faire des mises au point sur ces assertions dénuées de fondement.
D’abord, comparer le PFC à une mère poule et les joueurs formés dans les académies à des œufs dont on attend l’éclosion, est une image bien éloignée de la réalité.
Drôle d’œufs, qui à peine éclos ont amené le club de Beveren en Coupe UEFA.
Drôle de couveuse qui à défaut de talent n’a fait éclore que des déficits chaque année…
Heureusement que le PFC a, ces dernières années, pris le problème de la formation des jeunes à bras-le-corps, même si c’est de façon trop classique, pour aller de l’avant. C’est cela qui motive notre rapprochement et notre souhait de lui faire franchir une étape décisive en matière de formation et de développement de jeunes talents, trop peu nombreux dans l’équipe actuelle qui stagne depuis 6 ans au niveau National.
Appeler une plus value les retours des transferts des joueurs issus de nos structures de formation et dire que 20% pour le club, c’est peu comparés aux 80% reçus par Jean Marc GUILLOU, cela n’a pas de sens.
En effet, une seule chose est juste dans les propos de nos contradicteurs ; elle concerne le pourcentage de répartition : 80%-20%.
Pour le reste :
– Il est faux de parler d’une plus value, car celle-ci sous entendrait un coût d’origine pour le club alors que les joueurs issus des Académies seront mis à sa disposition gratuitement ;
– Il est faux de dire qu’avoir la garantie de recevoir 20% de quelque chose de positif pour le club est mauvais. Car c’est beaucoup mieux que de ne rien recevoir du tout (voire même de devoir payer au final) sur les transferts des joueurs formés dans les centres de formation comme l’attestent les chiffres de la DNCG ;
– Il est faux enfin, de créditer JM GUILLOU de la réception des 80%. C’est ignorer volontairement les vrais destinataires de ces retours qui sont en fait ceux qui auront investis dans ces structures de formation depuis 7 à 8 ans avant de recevoir le premier sous. C’est sous-estimer également les coûts de fonctionnement d’une Académie.
Pourquoi dans ces conditions, le PFC comme la grande majorité des clubs de National, ne demanderait-il pas aux clubs de L2 ou L1 qui leur prêtent des joueurs de recevoir un % sur l’éventuel futur transfert ? La plupart du temps, c’est 0%.
Doit-on ajouter, que ces transferts n’auront en tout état de cause lieu que lorsque le club aura été promu en L2 ou L1 et justement en partie grâce à ceux qui auront fait le nécessaire pour y arriver.
Nous avons étudié la balance des transferts du club depuis plusieurs années ; malgré les efforts accomplis au niveau des jeunes, ces derniers temps, les indemnités faméliques n’empêchent pas les déficits d’exploitation de s’accumuler comme de nombreux clubs de National (et des échelons supérieurs).
Dire du passé de JM GUILLOU notamment de l’expérience de Beveren que ce fut un échec, c’est volontairement ne pas retenir des faits très vérifiables et très positifs de cette expérience :
– Un club au bord du dépôt de bilan en 2001 devenu sain économiquement parlant au terme d’un contrat de 5 ans .
– Un club toujours au haut niveau ayant même participer à une coupe d’Europe qui après notre départ a connu depuis 2006 :
– une descente en division 2
– une menace de rétrogradation en Division 3
– et qui pour subsister a dû faire une fusion avec un autre club de division 2 et qui, donc, en quelque sorte a disparu,
– Enfin c’est négliger la promotion de beaucoup de joueurs (20) dont 4 d’entre eux ont joué et pour certains gagné la Champion’s League et 7 d’entre eux ont participé au moins à une coupe du monde.
Nous aimerions « subir le même échec au PFC ». Mais nous pensons y réussir de façon retentissante et bien plus pérenne. C’est d’ailleurs sans doute pour cela, que «des personnalités du Football» qui n’ont sans doute rien prouvé qui ne le doivent aux autres, s’alarment de notre arrivée et de nos prochains «échecs». Quelques personnalités, plus discrètes certainement, mais qui s’exprimeront, se félicitent de cette initiative et de l’opportunités de démontrer, en France, l’excellence de nos méthodes et la qualité du projet stratégique proposé à un club en devenir.
Enfin, nous admettons parfaitement que les responsables politiques, soucieux d’une bonne utilisation des deniers publics, puissent s’interroger sur les orientations prises par un club qui aspire à prendre une place plus importante sur la scène parisienne. Et, nous sommes fort disposés, par exemple, à expliquer à l’ancien Ministre des Sports, Monsieur Jean-François LAMOUR, la philosophie de notre projet et l’intérêt qu’il présente pour le PFC. En espérant qu’il évitera les propos caricaturaux que quelques esprits mal intentionnés lui ont suggéré, peu soucieux de sortir le club de l’ornière dans laquelle il se trouve et de lui permettre de s’appuyer sur un projet novateur et ambitieux. Ce projet s’appuiera aussi, dans les années futures, sur le développement d’une Académie Jean-Marc Guillou en région Parisienne, qui complétera le dispositif mis en place par le club.
Nous saurions trop recommander à l’ancien Ministre des Sports de regarder le beau reportage qu’ « Envoyé Spécial, la suite », l’émission de France 2, a consacré « aux enfants de Jean- Marc Guillou », le samedi 19 mai 2012. Même si tous les joueurs issus des Académies n’auront pas le destin de Yaya ou de Kolo Touré, le pourcentage de réussite pour les gamins issus des Académies dans le monde professionnel et la reconnaissance qu’ils manifestent à leurs formateurs initiaux devrait rassurer les plus sceptiques.