Que ressentez-vous au moment où vous retrouvez la Côte d’ivoire pour une autre aventure sportive ?
Lorsque nous sommes sollicités pour un projet, j’ai toujours de la joie. D’une part parce que c’est une reconnaissance de nos compétences. D’autre part parce que c’est une nouvrelle opportunité de découvrir des talents et d’avoir la chance de les réveler.
Qu’est-ce qui vous a motivé à signer ce nouveau bail ?
Justement, le plaisir que je trouve à me trouver utile à de futurs bons joueurs et aussi d’être utile au football.
Quelle est au juste votre mission ?
Ma mission concerne essentiellment la formation. D’une part, la création d’une académie et d’autre part la mission de réorganiser la politique de formation de la FIF qui va demander un gros travail et l’appui d’un groupe de réflexion.
D’aucuns se demandent si Jean marc Guillou, en dépit de la passion qu’il a pour le football, a encore de la force pour attaquer un tel challenge ?
Je me le demande aussi. Mais, je ne serai pas seul. Ce qui est important c’est d’initier le projet. Il ne s’agit pas ici d’avoir une grosse activité physique même si il y en a toujours, mais, bien plutôt de faire profiter une fédération de ma réflexion et de mon expérience de la formation, en sachant faire ressorti ce qui est important dans la formation. Je ne viens pas ici pour la force de me muscles, mais pour communiquer et faire partager mes idées sur la formation.
À la suite de vos démêlées avec Roger Ouégnin vous avez dû abandonner votre noble projet à mi-chemin et partir, le coeur en peine, de la Côte d’Ivoire. Plus de dix ans après, ressentez-vous encore de la douleur ?
Je n’ai jamais ressenti de la douleur au sens propre du terme. De la déception oui, car c’était surtout une amitié brisée. Mais je n’ai aucun esprit de revanche. le temps s’en est chargé. Je ne dois pas gaspiller une minute de mon énergie à ce genre d’idée.
Au-delà de cette mésaventure, Jean-marc Guillou est-il fier d’avoir offert au football ivoirien une pléiade de joueurs talentueux qui font les beaux jours de plusieurs clubs européens aujourd’hui ?
Oui bien entendu, mais je ne l’aurais pas fait sans des joueurs de talent. je pense qu’il y a encore de nombreux talents en Côte d’Ivoire, ils nous méritent comme nous méritons d’eux.
Justement quels sont vos rapports avec ces académiciens ?
Toujours très chaleureux lorsque nous nous croisons. je pense que beaucoup d’entre eux viendront regoûter dans notre académie au plaisir toujours fort de faire de bons échanges de ballon.
Comment jugez-vous le niveau du football ivoirien, actuel roi d’Afrique ?
Le niveau international me semble moins bon qu’il ne l’a été. Mais il a su être efficace lors de la dernière CAN. Peut-être aussi le doit-on à un meilleur environnement des joueurs.
Que deviennent vos écoles de formation au Mali, à Madagascar et en Thailande ?
Madagascar nous avons arrêté au terme du contrat en 2011, je crois. Thaïlande nous avons aussi arrêté au terme du contrat. Nous avons dans ces deux pays connu une très bonne réussite locale, mais insuffisante au niveau intrenationale qui est le seul moyen de financer ce type de projet.
Au Mali, après presque 10 ans d’activité, nous commençons à fournir des internationaux au niveau des A. D’ici trois ans il y aura probablement 7 à 8 « académiciens » de notre académie à être sur le terrain avec l’équipe A.
Vous étiez poursuivi devant les tribuanux par l’Asec. Où en êtes-vous avec ce dossier ?
Il semble que ce dossier ait été une invention. C’était un jugement par défaut qui n’avait aucun fondement.