Michel Hidalgo est mort, mais il laissera un souvenir très fort auprès de tous les supporters de l’équipe de France, auprès aussi de tous les joueurs qui ont joués sous sa coupe. Je fais partie de ceux-là et nous n’avons pas eu besoin de longues conversations sur le foot pour le penser pareillement.
C’est lui qui a, le premier en France, donné priorité à la technique sur le physique.
On lui doit le milieu Platini, Giresse, Tigana et Fernandez avec comme remplaçant Genghini, probablement un quatuor jamais égalé depuis.
Un seul regret pour lui d’être tombé une fois contre une Allemagne autant chanceuse qu’agressive et une deuxième fois contre un très bon Brésil deux équipes qui toutes les deux ont interdit la finale à son équipe autrement plus forte et joueuse que les deux équipes françaises qui plus tard en 1998 et en 2018 s’attribueront le titre de champion.
Après bien des sélectionneurs, tous sur le modèle Boulogne, avec ses sélections il a su redonner des couleurs à cette équipe de France et la mener en Argentine. Là, malgré les couacs des dirigeants de l’époque dans la gestion à la fois des retombées publicitaires et des couleurs de maillot son équipe s’est fait éliminer de très peu, au terme des matches de poule, par le futur vainqueur.
Hidalgo, c’est un patronyme très espagnol il préfigurait le football à l’espagnol avec l’avènement du FC Barcelone et du Réal de Madrid. Même si ce n’est pas lui qui a lancé ce style en Espagne, je pense que sa philosophie du jeu aurait été très en phase si un jour il avait eu l’occasion d’être entraineur de l’une de ces équipes. Il en avait le talent et l’esprit en tous cas.
Nous adressons nos chaleureuse condoléances à tous ses proches. Ils ont perdu un père nous avons perdu un maitre…