Cette Coupe de France de football, c’est leur rêve éveillé. Alors les Rennais sont venus la toucher dimanche 28 avril 2019. Environ 30 000 supporters sont venus acclamer les joueurs sur l’esplanade Charles-de-Gaulle à Rennes (Ille-et-Vilaine) par un dimanche pluvieux. Mais ils avaient du soleil plein les yeux au lendemain de la victoire du Stade rennais aux tirs au but au Stade de France, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis).
Le Stade Rennais a remporté la finale de la Coupe de France face au PSG (2-2) à l’issue de la séance de tirs au but (6-5 t.a.b). Les Rouge et Noir mettent fin à 48 ans de disette sans remporter le moindre trophée et disputeront la Ligue Europa la saison prochaine.
Voir cette fumée ocre du cortège, rougissant sous ce pont de bout de périphérique, avancer fièrement vers ce Stade de France. Voir des enfants bretons accompagnés d’une, de deux générations. Entendre « We are the champions » au moment où les joueurs du SRFC entrent sur la pelouse, costumes impeccables, en pleine remise de la coupe Gambardella aux jeunes stéphanois et se dire que cela ne peut pas être un hasard. Voir l’entrée des Rouge et noir, les premiers, à l’échauffement.
Si petit, puis…
Paris, hier, voulait écraser cette finale, mettre du rythme et de l’intensité. C’est ce qu’il a fait, avec un talent fou, une vitesse d’exécution hors norme, entre la vista de Verratti, la percussion de Draxler, les prises d’espace de Di Maria. Corner de Neymar. Alves à l’entrée de la surface rennaise qui a tout le temps de reprendre de volée et d’ouvrir le score (0-1, 13e). Une perte de balle invraisemblable de Ben Arfa au milieu. Di Maria lance Neymar à pleine vitesse dans le dos de la charnière centrale rennaise et pique pour lober Koubek (21e, 0-2).
Le Stade Rennais a été si petit pendant plus d’une demi-heure, hier, face à Paris et face à l’événement aussi. Dépassé, nerveux donc maladroit, à contretemps. Et puis… Il y a eu ce tir enroulé de Niang sur le poteau (38e), comme à Arsenal, des mouvements plus fluides, comme ça, sans que l’on comprenne pourquoi. Rennes a commencé à faire mal, à se trouver, à se retrouver. Traoré a centré après un bon mouvement, Kimpembé a détourné dans son propre but (1-2, 40e).
Une fin de match en apnée
Voir l’espoir renaître et Julien Stéphan rentrer au vestiaire très vite, le pas sûr, déterminé, sûr de quelque chose. L’entraîneur rennais du Stade Rennais était comme possédé, hier sur son banc, mains dans les poches, faisant les cent pas. Constater que le SRFC joue enfin les yeux dans les yeux avec Paris. Bourigeaud (58e, 64e), ça aurait été beau. Ce sera Mexer de la tête, sur un corner de Grenier. Et quelle décharge émotionnelle rouge et noire, quelle décharge (2-2, 66e) !
Voir une prolongation que l’on aurait pu imaginer, le PSG cuit mais… Entendre le poteau de Koubek repousser une frappe de Mbappé (99e). Admirer Benjamin Bourigeaud qui embrasse James Léa Siliki au moment de sortir à la mi-temps de la prolongation, qui tombe dans les bras de Julien Stéphan.
Attendre. Attendre. Craindre que tout s’écroule. Être debout au moment de cette frappe de Ben Arfa au ras du poteau (110e). Entrer en apnée. Mbappé expulsé (119e). Craindre puis croire, toujours en apnée. Vivre la séance des tirs aux buts. Insoutenable. Voir Nkunku frapper au-dessus. Le Stade Rennais soulever sa troisième Coupe de France, Julien Stéphan fou de joie, et se dire que le rouge est définitivement la couleur de la passion.
source www.ouest-france.fr
Pur produit de l’académie JMG du Paradou AC, le défenseur Rami Bensebaini est en train de gravir progressivement les échelons dans le monde du football professionnel. Cette saison il confirme tout le bien que l’on pense de lui en devenant une pièce-maîtresse de la défense rennaise. Certes, il n’évolue toujours pas à son poste de prédilection dans l’axe central, mais remplit merveilleusement son rôle comme latéral gauche.
Rami Bensebaini continue à dépanner à ce poste, parce que c’est un pur gaucher. Face aux redoutables attaquants du Paris Saint-Germain, notamment Killyan Mbappé, le latéral algérien a tiré son épingle du jeu. Bon sur l’homme, il a marqué son territoire obligeant les Parisiens à revoir leur copie. Rami Bensebaini s’est déjà illustré, et de fort belle manière, lors de l’excellent parcours de Rennes en Europa league. Il avait marqué les esprits lors de la double confrontation contre le Betis de Seville en inscrivant un but au cours du match retour.
Ces belles prestations ne laissent pas les recruteurs insensibles. Ainsi Rami Bensebaini est convoité par beaucoup de clubs, particulièrement de Premier league, qui aimeraient s’attacher ses services. Il est, d’ailleurs, peu probable qu’il reste la saison prochaine en Bretagne. Rennes aura des difficultés à le conserver. Reste à savoir si son rendement sera meilleur s’il est utilisé comme défenseur central, un poste qu’il affectionne particulièrement.
En remportant la Coupe de France, Hamary Traoré pur produit de l’Académie JMG du Mali, en plus du trophée, se qualifie pour la phase de groupes de l’Europa League pour la saison prochaine, avec le club rennais.
Mais, le latéral droit malien ne restera peut-être pas en terre bretonne vu la qualité de sa saison 2018-2019.