Encore un lundi, un lundi où en un coup de fil, votre cerveau n’assimile pas l’information car votre cœur saigne. Le cœur, cet organe qui depuis Johan, est un organe de malheur.
C’est à ton tour de subir cette malédiction.
Il m’a fallu du temps pour prendre ma plume pour parler de mon frère, mon allié, mon confident, mon ami, Diabis.
Il est arrivé dans ma vie, il avait 15 ans, il était déjà dans celle de l’académie depuis 3 ans.
Mais, pour nous, tout à commencer le jour où je t’ai accompagné à l’hôpital, tu devais subir des examens qui pouvaient changer ta vie.
Et ta vie a changé, tu as commencé ta carrière de footballeur et puis de formateur.
Diabis tu étais une belle âme, ta sincérité pouvait parfois déranger mais elle était aussi ta force.
Tu avais plusieurs surnoms à l’Académie :
– Le président, sûrement dû à ton charisme
– Bazo-mignon sûrement dû à ta classe naturelle.
Et pourtant, ce n’était pas gagné car lorsqu’il est rentré à l’académie, étant malnutri, il était très maigre et n’avait pas d’allure, lorsque JMG a décidé de le choisir pour devenir un académicien, on lui a demandé : « Mais pourquoi lui, il n’a pas d’allure » il a répondu « Peut-être, mais il est intelligent ».
Oui, il était intelligent, il comprenait le jeu plus vite que les autres et compensait son manque de vitesse par son sens de l’anticipation.
Il avait cette intelligence de cœur, ce cœur qui s’est arrêté sur un terrain de foot, comme ces artistes qui jusqu’au bout espèrent partir sur les planches.
Le cataclysme déclenché par ton départ est à la hauteur de l’amour que nous te portions tous, toi l’ami protecteur. Tu fais partie de ces gens irremplaçables. Tu faisais partie des héritiers de cette société JMG Football, que tu aimais tant, héritier légitime, formateur hors pair, exigeant, exigence parfois mal comprise par certain, mais toujours accepter et remercier par tes élèves.
Moi, nos échanges sur la vie, le foot, l’avenir vont terriblement me manquer.
Stephanie Guillou