Dans le nouveau numéro de Onze Mondial, disponible depuis ce jeudi en kiosques et sur notre boutique en ligne, Hamari Traoré évoque son avenir personnel mais aussi la place des joueurs africains ou encore des binationaux. Morceaux choisis.
Le joueur africain moins valorisé
« Oui, je pense que le joueur africain est moins valorisé. Par exemple, on ne va pas parler de Sadio Mané comme on va parler d’un joueur brésilien, on ne va pas parler d’un Mohamed Salah comme on va parler d’un joueur argentin. Il faut qu’on fasse trois ou quatre fois plus qu’un Européen ou un Sud-Américain pour être reconnus à notre juste valeur. Mais ce n’est pas grave, on est prêts à affronter ça, on travaille, on sait qu’on vient de loin. Personne ne va nous faire de cadeau, on va chercher ce qu’on mérite et montrer qu’on fait partie des meilleurs joueurs. L’Afrique a produit de grands joueurs comme Didier Drogba, Yaya Touré, Seydou Keita et plein d’autres. En tout cas, le monde du football sait qu’il peut compter sur le continent africain, un continent qui déborde de talents. On n’envie personne ! L’Afrique n’envie pas l’Europe ou l’Amérique du Sud. À nous de continuer à bosser et à nous mettre en valeur. »
Le choix des bi-nationaux
« Le plus important, c’est d’opter pour le choix du cœur. Je comprends qu’un joueur né en Europe prenne du temps avant de choisir une sélection africaine, car il ne connaît pas grand chose, il n’a pas vraiment la culture, c’est nouveau pour lui. Je comprends l’hésitation. Mais le plus important encore une fois, c’est le cœur. Si tu aimes vraiment ton pays, que tu as la double nationalité, il faut aimer. C’est mieux de se décider rapidement plutôt que d’attendre et dire ensuite : « Ah si j’avais su, j’aurais choisi avant ». Après, c’est aux joueurs concernés de bien réfléchir et de prendre la meilleure décision possible. »
Le Mercato
« Pendant les mercatos, il y a plein de rumeurs. Comme on dit, l’homme suit son destin. Aujourd’hui, je suis à Rennes, je ne regrette rien, je suis content, je travaille, je continue à faire ce que je sais faire. Peut-être que j’aurais dû partir plus tôt. Mais c’est le foot. »
Son accrochage avec Neymar
« C’est vrai, c’était lors de la saison 2017/2018, pendant la demi-finale de Coupe de la Ligue. Sincèrement, je lui ai fait mal durant ce match, je lui ai marché dessus, je lui ai mis des coups, il ne réagissait pas. Et sur un ballon aérien, je le pousse un peu, je mets ma tête et je tombe mais l’arbitre siffle pour nous. Lorsque j’étais au sol, il m’a tendu la main puis m’a feinté en retirant sa main (sourire). Je ne l’ai pas mal pris, c’est Neymar, on le connaît, il aime rigoler. Ensuite, il est venu s’excuser, c’est de bonne guerre, ça veut dire que je lui ai donné du fil à retordre. »
Pour résumer
Hamari Traoré, le défenseur malien du Stade Rennais, se confie dans le nouveau numéro de Onze Mondial. L’occasion pour lui d’évoquer plusieurs sensibles, à savoir la place du joueur africain ou encore son avenir personnel.