C’est un jour historique pour tout un club et pour toute une région. Le Clermont Foot 63 a validé ce samedi sa montée en Ligue 1, à l’occasion de la 38e et dernière journée de Ligue 2 (malgré une défaite 2-1 à Caen, qui se sauve sur le fil). Pour la première fois, ce jeune club, fondé en 1990 après la faillite du Clermont FC et qui a débuté son aventure en DH, va donc découvrir l’élite du football français.
Une belle récompense venue valider une progression marquée ces dernières années par deux quarts de finale de Coupe de France (1997, 2005) et des places d’honneur en deuxième division. Entraîné depuis septembre 2017 par Pascal Gastien, successeur de Corinne Diacre et technicien reconnu pour la qualité de jeu de ses équipes, Clermont était déjà en course pour être promu en Ligue 1 la saison dernière au moment de l’arrêt des champions en raison du contexte sanitaire.
Le football offensif de Pascal Gastien récompensé
Ce n’était que partie remise pour les Auvergnats du capitaine Florent Ogier. Au vu de leurs prestations chaque semaine, entre solidité défensive et football offensif, ne pas les voir monter aurait été une anomalie.
« Clermont est pour moi la meilleure équipe du championnat. Elle montre une qualité de jeu que l’on peut voir en Ligue 1. J’apprécie sa façon de jouer. C’est une équipe complète, capable de bien attaquer et bien défendre », expliquait récemment l’entraîneur de Guingamp, Frédéric Bompard. Même constat à l’échelon supérieur, où Frédéric Antonetti (Metz) s’est notamment montré très élogieux à l’égard de Pascal Gastien : « Il aurait dû avoir sa chance depuis longtemps en première division par rapport à ce que Clermont fait depuis quelques temps. J’ai joué contre lui il y a trois ans, je sais que Clermont est très bien entraîné, ça travaille bien. »
Cette saison, Clermont a pu s’appuyer sur un trio de feu avec l’international béninois Jodel Dossou, le Gabonais Jim Allevinah et le Guinéen Mohamed Bayo, formé au club et aujourd’hui meilleur buteur de Ligue 2. Il ne faut pas non plus oublier le rôle joué par le passeur Jason Berthomier, ancien de Bourg-en-Bresse et Brest. Cette montée, et cette deuxième place derrière le champion troyen, c’est aussi la confirmation d’un recrutement malin et d’une gestion intelligente menée par le président Ahmet Schaefer, cet investisseur suisse arrivé aux commandes du club il y a deux ans pour prendre la suite de Claude Michy. Sa prochaine mission : apporter, sans doute, un bon lifting au stade Gabriel-Montpied pour être à la hauteur de la Ligue 1.