Dans sa rubrique, « un joueur, une histoire », l’Association des footballeurs Ivoriens (AFI) a mis cette semaine en lumière l’un des premiers pensionnaires de l’Académie JMG d’Abidjan à savoir Didier Zokora dit « Maestro », connu pour sa fougue légendaire et son amour pour le football, l’ex-international ivoirien aura marqué toute sa génération.
Ses remontées de balle tout en finesse et ses interventions de grande classe, explique son surnom (donné par ses coéquipiers académiciens de la promotion johan), Maestro.
Un maître du ballon, à la technique parfaitement affinée, qui a migré sans difficulté du poste de défenseur central à celui de milieu défensif, sa taille étant sûrement un handicap pour continuer sa carrière au poste ou il brillait à l’académie.
Les Ivoiriens l’aboutent, un soir du 07 février 1999 (il y a bientôt 21 ans). Jour de gloire pour les académiciens, qui sous la direction de Jean-marc Guillou, (JMG remplace l’ensemble de l’équipe 1 de l’ASEC par les jeunes de sa promotion 1 de moyenne d’âge 17 ans. Pari insensé pour le plus grand nombre mais par pour leur mentor « le loup argenté » comme l’avait surnommé un de ses amis proches), brûlent la politesse aux géants espérantiste en Supercoupe d’Afrique.
Ce jour là, Zokora tient l’axe central avec Kolo Touré. Un tandem détonnant par son abattage et sa technicité. Ils ne céderont qu’une seule fois au bout de 120 minutes.
La suite, on la connaît. L’ASEC sous la bannière de l’académie JMG l’emporte, 3-1, face à l’espérance de Tunis et les jeunes pousses de Sol Béni entrent dans l’histoire, avec brio !!!
Au bout d’une saison presque parfaite à l’ASEC (2ème du championnat), c’est au KRC Genk (Belgique) que le natif de Youpougon s’en va poursuivre sa carrière pleine de promesses. À 20 ans, nouveau challenge, nouveau poste, aussi qu’il ne quittera plus, milieu défensif, avec toujours la même qualité, la même maîtrise technique au service du collectif. En effet, le jeune champion d’Afrique s’adapte rapidement à la jupiler League (confrontant l’autre académicien qui évolue à Anderlecht, Aruna Dindane) et fait la fierté des autres académiciens qui sont encore sur les bords de la lagune Ebrié.
Sacré champion de Belgique au terme de sa deuxième saison, Maestro joue la Ligue des champions et se frotte au grand Réal de Madrid. La campagne européens tourne court. Qu’importe, il monte en puissance au fil des années et frôle même la perfection en 2003-2004, saison au cours de laquelle l’international inscrit l’un de ses deux buts en club.
La Belgique conquise, Zokora met le cap sur la France et St Etienne à l’été 2004. À cette même époque, l’équipe nationale de Côte d’Ivoire entra dans une nouvelle dimension. C’est la génération des Drogba, Kolo, Dindane, Kalou, Yaya… Maestro est de l’aventure. Inamovible à la récupération. Aboyeur infatigable, qui fait défaut à St Etienne pendant la CAN 2006 en Egypte. L’histoire du football ivoirien retiendra qu’il a formé avec Yaya Touré l’un des grands duos médians en équipe nationale. Même s’il a terminé en position de défenseur central.
Après un passage très réussi en France, le Maestro pose ses valises à Tottenham en Angleterre et réalise trois grosse saisons. S’ensuivent les contrats avec le FC Séville (2009-2001) en Espagne, Trabzonspor (2011-2014) et Akisar Belediyespo (2014-2015) en Turquie. Lorsqu’il raccroche les crampons en 2017, après quelques piges en Asie (Inde et indonésie), l’Eléphant le plus capé totalise 18 ans de carrière professionnelle bien remplie, plus de 600 matches et 123 sélections.
À son palmarès figurent une Supercoupe d’Afrique, deux finales de Coupe d’Afrique des Nations, trois phases finales de Coupe du monde, un championnat de Belgique, une Coupe de la Ligue (Angleterre), une Coupe d’Espagne. Une carte de visite impressionnante et digne de son rang de Maestro.