L’Algérie s’est imposé ce jeudi contre le Sénégal 1-0.
23 algériens, dont 2 académiciens Bensebaini (560 minutes joués) et Boudaoui (98 minutes joués), ont permis à leur pays de décrocher un deuxième sacre à la CAN après 29 ans d’attente.
Les Fennecs sortent du bois. L’Algérie a remporté le premier choc de la CAN face au Sénégal de Sadio Mané (1-0), jeudi au Caire, une victoire qui l’affiche parmi les plus sérieux prétendants au titre.
Le sélectionneur Djamel Belmadi a beau répéter à chaque conférence de presse que son pays n’a jamais gagné la compétition hors de ses frontières, qu’il n’est qu’un outsider, qu’il n’a pas joué le Mondial-2018, ses joueurs lui ont donné tort.
Face à la meilleure nation africaine au classement Fifa, les Algériens ont montré un collectif discipliné à faire trembler les autres cadors du Continent, et une efficacité offensive indispensable pour aller loin.
Sur un centre de Sofiane Feghouli, en forme depuis le début du tournoi, Youcef Belaïli a concrétisé la domination des Verts d’une reprise limpide (48).
Avec ces trois points, l’Algérie prend la tête de sa poule. Un nul lui suffira lundi contre la Tanzanie pour verrouiller son leadership et jouer son 8e de finale face à un adversaire abordable.
Pour le Sénégal, trois points, la qualification est loin d’être compromise, mais aucun répit ne sera accordé aux Lions pour leur dernier match face au Kenya, ni à leur sélectionneur Aliou Cissé qui a échoué au « test » qu’il évoquait mercredi.
Mané impuissant
Malgré le retour de suspension du leader Sadio Mané, son équipe, décevante, n’a pas réussi à emballer le match, tendu et verrouillé à double tour par la défense algérienne.
La star de Liverpool était pourtant en forme, et son premier débordement qui clouait Youcef Atal sur place, laissait envisager une belle soirée. Soutenu par le public égyptien, qui voit en lui le coéquipier de Mohamed Salah en club, l’ailier s’est peu à peu éteint.
Il aurait pu cependant largement bénéficier d’un penalty, déstabilisé par Adlène Guedioura et Ramy Bensebaini (72).
Mais il fallait aux Sénégalais plus de réalisme pour tromper les Fennecs à la hauteur de cette affiche, la plus bruyante, et la plus suivie des tribunes depuis le début du tournoi, sans compter les matches de l’Egypte.
Très décevants lors de la CAN-2017, puis lors des éliminatoires pour le Mondial-2018, les Algériens ont repris de l’assurance depuis que Belmadi a pris les rênes, à l’été 2018.
Symbole de la reconstruction, l’attaquant Baghdad Bounedjah a encore pesé. Le buteur d’Al-Sadd, au Qatar, aurait pu ouvrir le score sans un sauvetage en catastrophe de Kalidou Koulibaly (28).
Mais c’est un autre nouveau visage, Youcef Belaïli, rappelé en équipe nationale par le coach après trois ans d’absence, qui a fait la différence, au retour des vestiaires. Un petit but qui peut changer le destin de l’Algérie en Egypte : jusqu’où iront les Fennecs ?
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