L’Afrique est une terre de football. Tout le monde le sait, sauf semble-t-il certains dirigeants du football. Convaincus que la meilleure des façons de faire bonne figure dans les compétitions internationales de jeunes, était tout simplement de rattraper le retard de maturation des jeunes africains en agissant sur l’âge, cette mauvaise habitude s’avérera catastrophique au niveau de la formation.
Plus besoin de se poser des questions sur la formation. Il suffit, encore maintenant pour beaucoup de dirigeants, de compter sur la force et les qualités physiques de joueurs rajeunis d’au moins 4 ans pour avoir son mot à dire dans les compétitions internationales de jeunes.
Cette mauvaise habitude est devenu pratiquement culturelle, pas seulement en Afrique, mais dans tous les pays ou cette pratique était rendue possible.
Avec le projet « CJeune », l’Afrique subsaharienne devrait trouver des solutions aux divers problèmes de leur football. Ces problèmes peuvent se traduire par trois questions :
1 – Comment lutter contre la triche sur l’âge ?
2 – Comment installer un football de masse dans leur pays ?
3 – Comment instaurer une réelle traçabilité des joueurs dans les clubs ?
Des réponses claires et précises à ces trois questions sont vitales pour l’avenir du football de ces pays. Or le projet « CJeune » apporte justement à ces trois questions les bonnes réponses.
1 – La triche sur l’âge : On ne doit plus faire des compétitions avec l’âge comme critère principal. On doit faire des compétitions avec comme critère principal le poids. L’âge ou la date de naissance doivent suivre, bien entendu, l’individu, car à terme les compétitions internationales sont basées sur l’âge. Mais il faut commencer avec les plus petites catégories, collecter les dates de naissance et faire des cartes virtuelles biométriques avec une prise d’empreintes.
2 – Football de Masse : Installer un football de masse est décisif pour l’avenir du football de ces pays. C’est le football de masse qui crée une dynamique pour un football. L’Autriche 8 millions d’habitants 400.000 licenciés la Côte d’ivoire 25 millions d’habitants 15.000 licenciés (chercher l’erreur). D’une part, il y a un but social et humain à occuper sainement des milliers d’enfants, de plus c’est du football de masse qu’émergent ou sont révélés les talents.
Cela va demander plusieurs choses :
a) faciliter la création de club : « CJeune » l’a fait ;
b) faire payer tous les membres du Football de Masse (clubs, dirigeants, joueurs,) car organiser ces compétitions correctement demandera beaucoup de moyens : CJeune le fait ;
c) avoir recours à l’informatique en créant une base de données et les applications nécessaires pour l’utiliser: CJeune est en train de le faire ;
d) avoir de la patience car cela prendra du temps: « CJeune » a la patience des longs projets ;
3 – Traçabilité : l’utilisation de l’informatique va permettre, en plus de gérer les adhésions, la compétition et l’information, de faire connaître avec une extrême rapidité et une grande précision quel aura été le cursus d’un joueur en train d’être transféré. La aussi aucune possibilité de magouille. Au contraire, faire en sorte de récompenser les clubs méritants.
C’est ainsi que d’ici 4 à 10 ans « CJeune » envisage d’avoir entre 400.000 et 1.300.000 membres, et que le pays ait 6 à 8 Structures d’Excellence (SE) ou seront dirigés les meilleurs talents pour y être formés dès le plus jeune âge. Ces « SE » devront travailler avec la philosophie, la méthodologie, les outils informatiques et les règles des académies JMG. Cela garantira, à coup sûr, la bonne formation et surtout de futures équipes de clubs capables de rivaliser dans les 10 ans avec les meilleurs clubs de la planète.
Bien entendu, tous cela ne se fera pas sans que quelques perturbateurs crient à l’arnaque. L’ex-Président de l’ASEC en fait partie. Ce matin du 15/11/2018, il a choisi cette journée de la paix en Cote d’ivoire, pour aiguiser ses couteaux, sauf qu’il ferait bien de se taire étant lui-même suspendu de toutes affaires dans le football. Pour lui donner un début de réponse sur le fait qu’il m’accuse de faire depuis des années de la traite de mineurs en faisant venir des joueurs ivoiriens vers notre structure de formation au Mali, je peux lui rétorquer que :
- leur arrivée au Mali s’est faite avec l’accord des parents;
- ces joueurs n’avaient aucun contrat avec des clubs ivoiriens;
- les parents ont tous signé un contrat de formation avec notre structure;
- et, cerise sur le gâteau, beaucoup d’entre eux avaient été refusés par l’académie de l’ASEC.
Cinq de ces joueurs sont aujourd’hui passés ou sont encore dans des effectifs de première division en France, parce que justement leurs parents ont choisi notre structure de formation.
Concernant le projet « CJeune », le même Ex-Président dénonce le fait qu’une mairie ne puisse avoir des retours financiers en investissant dans un ou des clubs de sa commune. Ceci est une affaire entre la mairie et ces clubs. Ce qui est certain, c’est que, concernant le mécanisme de solidarité, ce sera seulement à partir des clubs que des retours financiers pourront être accordés conformément aux règles FIFA. Je peux même assurer à tous les lecteurs de cet article que ce mécanisme de solidarité est bien connu de cet ex-Président qui a réussi, avec certainement quelques complicités, à percevoir d’énormes retours financiers presque toujours à tort sur la plupart des joueurs formés sous ma direction.
Puisqu’il parle des règles FIFA, à ce sujet, il devrait être précis. En effet de quelle version de ces règles parle-t-il ? La dernière, la plus prolixe sur la protection des mineurs, a été mise en application le 1 juin 2016.
Tout cela me fait dire que cet ex-Président n’est pas sérieux.
Concernant les retombées financières possibles avant l’âge de douze ans, ce sera une proposition de texte car la formation commence, selon nous, avant 12 ans et se termine avant 23 ans. Il est donc assez normal de penser devoir rétablir ce qui favorisera la formation et tous les petits clubs du pays.
« Les chiens aboient et la caravane passe » ce dicton va bien à cette situation. Il devrait être content de constater que la FIF m’a engagé pour lancer un football de masse en commençant par les vrais jeunes au lieu de vociférer. Qu’il continuer de vociférer, nous, nous allons continuer d’avancer.
En tous cas, félicitons le Président Sidy DIALLO et son comité exécutif d’avoir permis au projet « CJeune » de se mettre en marche.