Olivier GUILLOU nous a quitté dans la nuit du 10 au 11 novembre…
il est parti semble-t-il paisiblement en dormant. Comme si il ne souhaitait déranger personne, sans faire aucun bruit, avec discrétion et élégance, mais en laissant un énorme vide.
Il était avec moi depuis 25 ans. Et il avait fait 15 ans de formation partagés entre Madagascar, Alger, Liers et encore Alger. Il avait saisi le mieux ma démarche que cela soit physique ou spirituelle, bref, il était devenu comme un fils.
Je sais que toutes les personnes qui l’ont bien connu l’appréciaient beaucoup. Il va manquer à tous ces gens énormément. Ce qui va nous manquer le plus ce sera sa générosité. Il en faisait le don toujours avec un vrai joie de vivre. Prompt à exécuter les tâches ingrates non pas pour tirer partie de les avoir accomplies, mais pour soulager son entourage, que cela soit des compagnons de travail ou ses proches dans la vie de tous les jours.
Il était devenu une référence dans la formation. Un repère, tel qu’un nouveau père, pour tous les jeunes qu’il a eu sous sa coupe.
Après un passage comme entraîneur assez mal vécu parce qu’injuste à son égard au niveau du Paris FC et du Liers, il avait en repartant à Alger, retrouvé sa joie de vivre et regoûter au plaisir de faire au mieux son job de formateur avec une grande conscience de ses devoirs à l’égard de ses gamins. Récemment, lors d’une communication téléphonique avec son frère Yann, il lui avait dit ces mots : « Tu vois je suis allongé sur la pelouse, j’ai eu une séance d’entraînement magnifique où les garçons ont pratiqué un superbe football comme on l’aime, et là … je suis heureux… »
Il savait faire de manière naturelle et quasi instinctive la mesure entre la rigueur et la tendresse. Je sais que l’on ne reconnaît jamais autant de talent qu’aux gens qui disparaissent, ce qui se traduit par la formule suivante : « ce sont toujours les meilleurs qui partent en premiers », mais là, en la circonstance, ce départ enlève une partie de mes doutes sur l’existence de Dieu, ce dernier à dû certainement le vouloir auprès de lui au plus tôt … bien trop tôt pour nous.