Elu joueur d’Angers Sco du siècle en 2009, Jean-Marc Guillou a marqué de son empreinte le club angevin avant de filer à Nice durant l’été 1975. Son témoignage était incontournable avant le retour des Aiglons à Jean-Bouin.
L’homme de deux clubs. Si Jean-Marc Guillou a conclu sa carrière à Mulhouse après un court passage en Suisse, à Neuchâtel, ses plus belles heures de footballeur restent liées à Angers et Nice. Arrivé à 21 ans dans le Maine-et-Loire, il participe à la remontée d’Angers en 1969 avant de participer aux saisons les plus accomplies du club en première division entre 1971 et 1974.
Mais après ces trois années fastes, le SCO vit une saison extrêmement compliquée, synonyme de relégation en deuxième division. La fin d’une époque et d’une aventure angevine longue de neuf ans pour Jean-Marc Guillou. « Mon départ était convenu, rappelle l’ancien meneur de jeu. Le président avait refusé l’année précédente un transfert pour le Real Madrid. J’avais alors négocié la liberté de pouvoir quitter le club l’année suivante. Même si Nice était un bon club, j’aurais préféré partir en Espagne… »
Pas de transfert au Real Madrid
Sa première saison chez les Aiglons s’avère la plus excitante, celle d’une lutte acharnée pour le titre avec le Saint-Etienne de Jean-Michel Larqué. Les Verts auront le dernier mot. Pendant ce temps-là, Angers survole son championnat et obtient de nouveau sa montée, esquissant ainsi de futures retrouvailles entre Guillou et Jean-Bouin. Celles-ci ont lieu le 22 janvier 1977. A la peine pour son retour dans l’élite, les Angevins ne pointent qu’à la 18e position au moment d’accueillir des Niçois, 5e. Pourtant, la rencontre tourne à la démonstration… « Ça s’était très mal passé car nous avions perdu 5-0 », se remémore Guillou.
A Nice, le milieu de terrain connait surtout l’équipe de France, côtoyée brièvement du temps d’Angers. « Nice était un club plus important qu’Angers. C’était donc plus facile d’être sélectionné en jouant là-bas », pense l’intéressé. C’est d’ailleurs en tant qu’Aiglon et à 32 ans qu’il participe à son unique Coupe du Monde, en 1978.
Si son attachement aux deux villes fut grand – « j’y ai construit des maisons pour m’y établir », remarque-t-il -, il a surtout vite adopté « la vie de pigeon voyageur » qu’il mène aujourd’hui, laissant ses enfants à Nice. Un dessein déjà imaginé durant sa carrière… Il explique : « Je savais que je resterai dans le football. Je ne savais pas encore dans quel rôle. Entre entraîneur qui me semble de plus en plus en plus un métier ou le faire savoir est plus important que le savoir-faire et éducateur-formateur, j’ai fini par choisir celui qui m’allait le mieux. »
Une vie trépidante à courir aux quatre coins du globe pour ses académies qui n’empêchera pas Jean-Marc Guillou d’être « attentif au résultat » du match entre les deux clubs qui ont fait sa renommée…
Source www.courrierdelouest.fr