1. La rupture était visible depuis plusieurs semaines (aucune présence aux matchs et aux entraînements). Pourquoi sortez-vous du bois maintenant avec ce communiqué ? L’arrivée de Jacques Santini sur un poste qui était le votre est-elle la goutte d’eau qui a fait déborder le vase ?
Comme indiqué dans le communiqué nous nous étions mis en pause après le changement d’entraîneur. Nous avons comme tout le monde, sauf P. FERRACCI semble-t-il, constaté que ce changement d’entraîneur n’améliorait rien malgré la venue de 2 puis 3 joueurs nouveaux. Cela ne nous a pas étonné car nous avions beaucoup de doutes sur la compétence du nouvel entraîneur. Pour nous, il était évident que nous devions reprendre la direction technique pour donner une chance à ce projet d’aller au bout. Nous l’avons proposé en décembre et en janvier avec une fin de non recevoir. L’arrivée de Jacques Santini — et sa compétence n’a pas à en souffrir —, nous a définitivement convaincus que le projet initial était mort.
2. Vous êtes arrivé sur un projet à long terme avec le PFC. Pourquoi une telle cassure au bout de 2 mois à peine ?
C’est une question qu’il faut poser à P. FERRACCI puisque c’est lui qui l’a initiée. Cependant, sa réelle volonté à promouvoir l’entraîneur actuel est, à mon sens, la raison essentielle. Son obstination à le maintenir coûte que coûte le prouve maintenant d’une manière quasi formelle.
3. Que reprochez-vous principalement à Pierre Ferracci ?
Son impatience et surtout le fait qu’il ne tienne pas ses engagements.
4. Estimez-vous qu’Alexandre Monier soit encore l’homme de la situation ? Comprenez-vous qu’il ait été maintenu à son poste alors que son bilan est pire que celui d’Olivier Guillou ?
Alexandre MONIER, n’a jamais été l’homme de la situation, il n’est pas et il ne le sera pas. Tout le monde le sait au club, sauf lui et semble-t-il dans une moindre proportion P. FERRACCI puisqu’il a recruté une compétence avec Jacques SANTINI pour l’aider.
La réponse à la deuxième question doit aussi être posée à P. FERRACCI. Nous le comprenons pas. Lui seul le sait probablement mais il ne nous l’a pas dit.
5. Olivier Guillou avait semble-t-il un contrat de deux ans avec le PFC. Comment la rupture a-t-elle été réglée ?
Elle se réglera par voie de procédure probablement à moins qu’un accord amiable entre eux intervienne avant.
6. De votre côté, estimez-vous avoir fait des erreurs (sous-estimation du niveau National, sur-estimation des Académiciens, inexpérience d’Olivier Guillou) ?
Nous avons fait des erreurs. Techniquement parlant, la première erreur a été de croire aux appréciations d’Alexandre MONIER sur les joueurs sous contrat ou que nous avons renouvelés. Nous nous somme mis d’accord fin juin. Et nous n’avons pas pu apprécier la valeur des joueurs du PFC.
On ne peut pas nous juger sur les résultats des deux premiers mois. Nous savions que cette première année était la plus délicate. Mais les mauvaises conditions de la reprise : des blessés de la saison dernière, des arrivées tardives de joueurs, une équipe très incomplète, des jeunes un peu déboussolés à la fois par ces conditions et par le jeu très différent de celui qu’ils avaient l’habitude de pratiquer. Tout cela à pesé très lourd sur ces deux premier mois.
L’inexpérience d’Olivier n’est pas en cause. Olivier travaille dans le football depuis plus de 20 ans, il sait donner des entraînements intéressants et intelligents, il connaît notre philosophie, il sait faire la différence entre un bon, un joueur moyen et un mauvais. Ce n’est pas la compétence d’Olivier qui est en cause, mais l’homogénéité du groupe et son équilibre. Nous pensions régler ce problème au cours d’un point devant intervenir après la rencontre à domicile contre Bastia.
Compte tenu de la qualité de l’effectif et de la différence de jeu entre « académiciens » et non « académiciens », il était nécessaire de renforcer cet effectif soit par des académiciens soit par des joueurs ayant un jeu similaire. Si nous l’avions fait, nous aurions à mon sens réglé le problème de la meilleure des façons.
Il est bien sûr toujours facile de parler avec des si, mais sur ce que j’avance, j’en ai fait l’expérience. À Beveren, en L1, la seconde saison nous avons joué 50% des matches avec comme titulaires moins de 8 académiciens : résultats sur 17 matches dans les trois derniers; nous avons joué les 17 autres matches avec 8 académiciens et plus : résultat sur 17 matches dans les trois premiers. Ce n’est plus une supposition, c’est une réalité vécue en 2002-2003.
7. Certains Académiciens n’étaient-ils pas trop tendres pour êtres lancés aussi vite en National, sans leur laisser un temps d’adaptation ?
Lors du premier match, à UZES, Olivier a dû faire jouer Ibouzidène et Abdallah qui étaient arrivés 8 jours plus tôt car il n’y avait pas assez de joueurs pour composer l’équipe. De ce point de vue, c’était en effet bien trop vite.
Au bout de deux mois l’adaptation était faite.
Dans l’idéal,les jeunes joueurs auraient dû venir au club deux à trois mois plus tôt. C’est ce que l’on prévoyait de faire en fin de saison. Encore une fois, cette première année, cela n’a pas été possible. Mais, en parlant de rapidité ce qui a été bien trop rapide, c’est la décision de reprendre la main par Pierre FERRACCI.
8. Pourquoi ce n’est pas Vincent Dufour qui est devenu entraîneur de l’équipe au mois de juin ? (c’est l’un des reproches de Ferracci)
Les reproches de FERRACCI sont comme ses derniers choix : contestables est incohérents.
Contestables parce qu’il sait que Vincent ne souhaitait pas tenir ce rôle. On ne peut pas obliger quelqu’un à tenir une fonction telle que celle-ci contre son gré.
Devant les dégâts causés et à venir du fait du nouvel entraîneur, Vincent a accepté de tenir ce rôle pour nous donner les meilleures chances de ne pas descendre et faire repartir le projet… P. FERRACCI n’a pas voulu.
Incohérents parce qu’en résumé P. FERRACCI souhaitait que ce soit Vincent quand ce dernier ne le voulait pas et le même homme a refusé lorsque Vincent acceptait le rôle… Il faut préciser que Vincent ne souhaitait pas, à juste titre et en toute logique, s’encombrer d’Alex MONIER. Il y a peut-être une logique, comprenne qui pourra…
9. Qu’avez-vous proposé pour relancer le projet à deux reprises comme vous l’indiquez dans votre communiqué ? De nommer un nouvel entraîneur, de promouvoir Gaston Diané ?
La réponse est contenue dans les précédentes avec la proposition de donner la responsabilité à Vincent.
D’une manière logique, nous souhaitions arrêter depuis 2 mois l’expérience Alex MONIER et le remplacer en interne pour concentrer les efforts financiers sur le recrutement des joueurs.
10. Maintenant que la rupture semble consommée, peut-il y avoir encore un avenir commun avec le PFC ? Souhaitez-vous vendre vos parts à court terme ?
Il n’y a plus d’avenir commun. Nous avons suffisamment attendu pour ne plus y penser. Si nous pouvons récupérer notre investissement nous sommes en effet tout de suite preneur. Mais il nous étonnerait fort qu’il y ait un repreneur de nos parts, avec la marche actuel du club. Mais, il y a une autre solution que vous semblez ignorer. Nous pouvons aussi acheter le % qui nous manque pour avoir la majorité… Et ce sera une autre histoire.
Interview de Mr Prunetta journaliste du Parisien