Ligue 2. Après quelques années de galère, Zito a signé son premier contrat pro avec Le Mans FC. La roue semble tourner.
Sans faire de bruit et avec patience, Zito parvient petit à petit à se faire une place au Mans : à 25 ans, il était temps ! Arrivé dans la Sarthe en 2008, il n’a pas encore défait ses valises que la direction du club l’envoie chez le voisin lavallois. En National, il prend part à 17 rencontres sans forcément briller.
Après sa première saison dans l’Hexagone, il découvre alors le football manceau, mais avec la CFA 2. Ses bonnes prestations et son bon état d’esprit lui permettent même de décrocher le brassard de capitaine au début de la saison dernière. « Si on avait pu lui faire signer un contrat pro l’année dernière, on l’aurait fait mais ce n’est pas passé au niveau de la DNCG, explique Arnaud Cormier. Sinon, il est évident qu’il aurait eu sa place dans le groupe de Ligue 2. »
Le 9 juin dernier, tout fini par rentrer dans l’ordre : le joueur signe un contrat pro de deux ans. Capable d’évoluer en défense, Zito est un milieu récupérateur puissant (1,75 m pour 80 kg) pouvant se projeter vers l’avant : « Il sent très bien le jeu », confie son coach.
« Mon vrai nom c’est Tambla Ladji »
Comme beaucoup de ses compatriotes ivoiriens, il commence le football dans la rue dès l’âge de 5 ans. Et puis un jour, il se fait repérer lors d’un tournoi de quartier à Abidjan par un recruteur de l’Académie Jean-Marc Guillou, cette formidable usine à champions qui a propulsé les carrières de joueurs tels que les frères Kolo et Yaya Touré ou encore Salomon Kalou. C’est là-bas qu’il gagne le surnom de Zito : « Mon vrai nom c’est Tambla Ladji, explique le joueur. Mais ça ne devait pas leur plaire alors ils m’ont baptisé Zito (champion du monde 1958 et 1962 avec le Brésil) sans explication (rires). » De la même manière, Gervais Yao Kouassi a lui aussi vu son nom « brésilianiser » pour devenir Gervinho.
En Côte d’Ivoire, Zito fait ses premières armes à l’ASEC d’Abidjan durant trois saisons avant de tenter l’aventure en Europe, au KSK Beveren (D1 belge). « C’était une bonne expérience qui m’a permis de m’acclimater. J’y suis resté quatre ans avant d’arriver en France. » La suite de l’histoire est désormais connue… Pour sa première saison avec les pros au Mans, l’Ivoirien espère jouer le « maximum de matchs » pour pouvoir aider son club à obtenir le meilleur classement possible. Après quelques années de frustration dans l’ombre, le joueur se dit prêt pour les lumières du MMArena.
Valentin MARCINKOWSKI, source www.lemans.maville.com